Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Débredinoire
8 mars 2012

1968

68

Un doc de Patrick Rotman - 2008

 La suite ICI sur le site Esprit 68

ESPRIT 68

 

 Viêt Nam

...Les États-Unis ont largué 7,08 millions de tonnes de bombes durant ce conflit, pour comparaison, 3,4 millions de tonnes ont été larguées par l'ensemble des alliés sur tous les fronts de la Seconde Guerre mondiale… WIKIPEDIA

Nick-Ut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

The Napalm Girl, Nick Ut, 8 juin 1972

 

LE VIETNAM ET L’AMÉRIQUE AU CINÉMA ET À LA TÉLÉVISION : DU TRAUMATISME AU DÉNI, Marjolaine Boutet

 

   Mais évidemment, c'est pas de la propagande, juste du divertissement largement diffusé.

 

   Petit résumé en extraits. Le lien

"La guerre du Vietnam a été la guerre la plus vue de l’histoire : les reporters y ont bénéficié d’une liberté inégalée dans l’histoire de leurs relations avec le monde militaire, tout en restant sous contrôle ; leurs reportages filmés étaient diffusés aux heures de grande écoute à la télévision. Cette vision« directe » de la réalité de la guerre, de ses horreurs a sans aucun doute alimenté les sentiments de rejet de cette guerre « injuste et injustifiée ». « Ce fut la première guerre de salon, la première guerre pour laquelle les civils restés au pays étaient aux premières loges, voyant non seulement ses horreurs, mais aussi son ennui et son gâchis » (Ashmore, 1978, p. 37).

La retransmission des images à la télévision a joué un grand rôle dans le développement de l’opposition à cette guerre au sein de l’opinion ; c’est en tout cas ainsi que l’état-major américain a interprété sa défaite. Depuis lors, l’armée contrôle soigneusement les reporters qui suivent les soldats américains en action, au point que la première guerre du Golfe a été une guerre pratiquement sans images, et que les images les plus marquantes de la guerre en Irak ne sont pas toujours le fait de journalistes officiels, mais bien souvent de « non-professionnels ».

La guerre du Vietnam a été le plus grand traumatisme vécu par les Américains au XX siècle, une « tache » dans « leur siècle » que la société a progressivement estompée pour faire entrer le récit de cette guerre dans la logique de la « destinée manifeste » et du triomphe des États-Unis et de ses valeurs sur ses ennemis. Or, les fictions cinématographiques et télévisées produites aux États-Unis permettent de suivre l’évolution de ce travail de mémoire.

Le traumatisme des années 1960 et 1970

Face à une avalanche d’images d'actualités télévisées, Hollywood produisit peu de films sur la guerre du Vietnam pendant le conflit et dans les quelques années qui suivirent la défaite, car les producteurs pensaient – à raison – que le public aurait du mal à croire désormais des films de propagande dans lesquels on lui vendait une guerre belle et juste (comme pendant les deux guerres mondiales), alors que la télévision lui avait montré l’effrayante réalité de cette guerre absurde et meurtrière.

Le Vietnam, une « noble cause » dans les années 1980

Début 80 avec Rambo et le statut de héros commence alors le processus de réinsertion des anciens combattants dans la société, et par là même un processus de « révision » de l’histoire de cette guerre, devenue une « noble cause » dans la bouche même du président Reagan.

La télévision également, montre une vague de « héros qui ont fait la guerre du Vietnam » : Magnum (CBS, 1980-1988), L’Agence Tout Risque (The A-Team, NBC, 1983-1987), Riptide (NBC, 1984-1986), Deux Flics à Miami (Miami Vice, NBC, 1984- 1989), Supercopter (Airwolf, CBS, 1984-1987), mettent tous en scène des anciens combattants qui se servent des compétences techniques et morales acquises au Vietnam pour faire triompher la vérité et la justice. Ces héros quotidiens incarnent l’idée néo-conservatrice selon laquelle le fait d’avoir participé à la guerre du Vietnam n’est pas quelque chose dont on doit avoir honte, mais dont, au contraire, l’Amérique peut être fière.

En 1986,  Platoon reçoit l’Oscar du meilleur film et provoque une floraison de documentaires télévisés donnant la parole aux anciens combattants du Vietnam (Dear America : Letters from Vietnam, de Bill Couturier, 1988). La parole du témoin, authentique et « apolitique » permet ainsi de réconcilier la société américaine autour d’un « vécu », en évitant toujours d’entrer dans l’explication des causes et de l’échec de cette guerre. Le message du film Platoon (1986) – « Nous ne nous sommes pas battus contre l’ennemi, mais contre nous-mêmes » – rappelle bien que la guerre du Vietnam continue d’être considérée comme une expérience et un traumatisme qui concernent d’abord et surtout les Américains eux-mêmes. Les Vietnamiens sont les grands oubliés de ce type de films.

Une mémoire apaisée dans les années 1990,une histoire qui se répète en 2000…

La première guerre du Golfe, guerre « sans images », a mis fin à cette « vague vietnamienne » au cinéma et à la télévision. Le fait même que les États-Unis, vainqueurs de la Guerre froide, osent s’engager dans une nouvelle guerre et que cela ne soulève pas d’énormes manifestations pacifistes montre que le souvenir de la guerre du Vietnam est un souvenir apaisé et un traumatisme « digéré ».

 

 

La reprise du travail aux usines Wonder - mai 68

Réalisation : Jacques Willemont

Lorsque léquipe de jeunes cinéastes, encore étudiants à l'IDHEC (lécole du cinéma) se présente dans la matinée le 9 juin 1968 à lentrée de lusine Wonder pour filmer son occupation depuis trois semaines par les ouvriers, ceux-ci viennent de voter la reprise du travail. Une jeune femme refuse de rentrer. Elle crie : « Je ne rentrerai pas, non je ne rentrerai pas »,  Je ne veux plus refoutre les pieds dans cette taule dégueulasse. »
Autour delle des ouvriers sattroupent. Les délégués syndicaux, artisans de la reprise, sapprochent et tentent de la calmer. Un étudiant de passage met de lhuile sur le feu. Il nen fallait pas plus pour que ce plan séquence devienne un des classiques du cinéma direct.

 

Interview de Georges Pompidou (1967)

 

Il n’y a rien de pire qu’une révolution ratée cela coûte très cher après …

68 a été une fausse révolution mais qui a fait peur comme une vraie … et cela a déterminé une réaction thermidorienne très forte, aux USA et partout dans le monde. Une révolution ratée c’est très dangereux … après on a vu le retour des conservateurs extrêmes. Pierre Bourdieu, interview extrait de Bourdieu de A à Z, 2007

 

 

 

 

 ARRÊTS DE JEU

THE CRISIS OF DEMOCRACY

En 1975, la Commission trilatérale publiait sous la signature de Michel Crozier, Samuel P. Huntington et Joji Watanuki une étude comparative sur l'ingouvernabilité des sociétés industrielles: The Crisis of Democracy.

Le rapport ICI

Publicité
Publicité
Commentaires
La Débredinoire
Publicité
Archives
Publicité