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La Débredinoire
8 mars 2012

L' ENCERCLEMENT

UN DOCUMENTAIRE INDISPENSABLE

L'ENCERCLEMENT
La démocratie dans les rets du néolibéralisme 

Un éditorial d’Ignacio Ramonet, intitulé « La pensée unique » et paru dans Le monde diplomatique de janvier 1995, fit peu à peu  son chemin dans mon esprit et l’objet de ma révolte se transforma lentement, se fixant plutôt sur la sclérose de la pensée politique – sachant que tout est politique. Occupée par une idéologie dogmatique, cette pensée s’était muée en idée fixe, celle de dépouiller l’État de tous ses pouvoirs pour ensuite les confier aux soins du marché qui, bien entendu, savait tout mieux faire.

De dominante, la pensée des maîtres possédants était devenue écrasante, irréfragable. Relayée par un réseau tentaculaire de propagande et d’endoctrinement qui s’exprimait sur toutes les tribunes imaginables, elle ne trouvait plus d’obstacle devant elle, particulièrement depuis la chute de l’URSS, et devenait naturellement force de loi. D’ailleurs, suite à la déconfiture des régimes communistes, Francis Fukuyama, ex-directeur adjoint de la cellule stratégique du département d’État américain, se permit même de prononcer la « fin de l’Histoire », car selon lui l’homme était parvenu au faîte de sa gloire; jamais il ne pourrait aspirer à plus serein bonheur qu’à celui de vivre dans une démocratie représentative gouvernée par le libéralisme; jamais il ne saurait imaginer perfection plus achevée que le règne sans partage du marché.

Aussi, une quantité phénoménale d’experts, de consultants, de spécialistes, de journalistes et de chefs d’entreprise se trouvait engagée avec zèle dans un tourbillon de prosélytisme hypnotisant qui engloutissait sous son passage toute tentative de contestation. Même les partis politiques dits de gauche, les syndicalistes et les universitaires de tout acabit cédaient à ce grand mouvement d’embrigadement de la pensée qui réclamait toujours moins d’État et plus de marché, plus de compétitivité. Et malheur à qui osait les contredire ! On ne daignait pas même l'écouter, rejetant aussitôt avec une autorité pesante toute argumentation qui osait prétendre désavouer l’avérée logique économique, moquant ce pauvre écervelé des injures suprêmes qu’on réservait aux impies : « irresponsable utopiste, stalinien borné, gauchiste irréaliste, soixante-huitard attardé, dangereux rêveur, passéiste frustré, dinosaure, etc. »

Et c’est pourquoi je décidai de faire un film non pas sur la mondialisation de l’économie – comme il y en avait déjà plusieurs – mais bien plutôt sur la mondialisation d’un système de pensée. Un film sur le contrôle des esprits, le lavage de cerveau, le conformisme idéologique; sur l’omniprésente irréfutabilité d’un nouveau monothéisme avec ses tables de lois, ses buissons ardents et ses veaux d’or.

 

… J’espère à tout le moins que mon film pourra contribuer, bien humblement, à remettre en question les fondements de cette idéologie néfaste et à la faire reculer.

Richard Brouillette

 

Le SITE du film pour lire l'article dans son intégralité et poursuivre.

Ici l'article d'Ignacio Ramonet, La pensée unique

 

 Un film de Richard Brouillette, 2008

 

 

COMMENT L'ORDRE LIBÉRAL S'EST IMPOSÉ AU MONDE

 

Serge Halimi invité de Mermet nous raconte comment l’ordre libéral s’est imposé au monde.

De l’Amérique de Reagan à la France de Mitterrand, en passant par la Nouvelle ­Zélande, les transformations économiques du dernier quart de siècle n’ont été le produit ni du hasard ni de la nécessité. Si, à partir des années 1980, les « décideurs » et les médias du monde occidental ont presque toujours interprété de manière identique les situations de « crise », c’est que tout un travail idéologique était intervenu au préalable, c’est que les solutions alternatives au marché avaient été détruites afin qu’il n’y ait « plus d’alternative ». D’autres interprétations des événements auraient suggéré d’autres remèdes, mobilisé d’autres forces sociales, débouché sur d’autres choix. La « mondialisation », ce fut aussi ce long labeur intellectuel de construction de la « seule politique possible » que favorisa la symbiose sociale entre ses principaux architectes d’un bout à l’autre de la Terre.

Inspirées par des théoriciens de l’université de Chicago, dont l’influence sera considérable au Chili, en Grande Bretagne et aux Etats Unis, les doctrines économiques libérales vont encourager les classes dirigeantes à durcir leurs politiques, à passer d’un système d’économie mixte acceptant une certaine redistribution des revenus à un nouveau capitalisme orienté par les seuls verdicts de la finance. Les artisans de cette métamorphose en tireront un avantage considérable ; pour la plupart des autres, au contraire, ce sera le grand bond en arrière.

LÀ BAS SI J'Y SUIS : Le grand bond en arrière — Serge Halimi  Début : 5/12

 Retranscription de l'entretien Doc Word :
   Serge_Halimi, Le_grand_bond_en_arriere


 LE MONDE DIPLOMATIQUE

 

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