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La Débredinoire
7 mars 2012

HONTE

Dimitris Christoulas, pharmacien à la retraite de 77 ans, s'est tiré une balle dans la tête, ce 4 avril 2012, devant le Parlement grec, en plein centre d'Athènes. Il est aussitôt devenu le symbole de la souffrance engendrée par les neuf plans d'austérité imposés par le gouvernement grec et les représentants de l'Union européenne et du FMI.

Dans sa poche, Dimitris Christoulas avait glissé cette lettre :

 «Le gouvernement d’occupation de Tsolakoglou (*) a littéralement anéanti tous mes moyens de subsistance, qui consistaient en une retraite digne, pour laquelle j’ai cotisé pendant 35 ans, (sans aucune contribution de l'État). Mon âge, ne me permet plus d’entreprendre une action individuelle plus radicale (même si je n’exclus pas que si un grec prenait une kalachnikov je n’aurais pas été le deuxième à suivre), je ne trouve plus d’autre solution qu’une mort digne, ou sinon, faire les poubelles pour me nourrir. Je crois qu’un jour les jeunes sans avenir, prendront les armes et iront pendre les traîtres du peuple, sur la place Syntagma, comme l’ont fait en 1945 les Italiens pour Mussolini, sur la Piazzale Loreto, à Milan ».
 

[* Le général Georgios Tsolakoglou, signataire de l'armistice avec les forces allemandes, fut le premier chef de gouvernement grec sous l’Occupation, nommé par les nazis (30/04/1941-02/12/1942). Son nom en Grèce est synonyme de « collaborateur »].

Article : Médiapart


Sa fille publie une lettre qui finit par ces mots.

A l’endroit même où tu nous as quittés, il y a la note d’un jeune :

 « Aujourd’hui, le nom du défunt est Démocratie …mais nous sommes 11 millions de vivants et nous portons le nom Résistance.»


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