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La Débredinoire
1 janvier 2012

POST

@ux sources de  DANIEL MERMET

Comment ça se prépare, Là-bas si j'y suis, ce rendez-vous quotidien de France Inter, animé par Daniel Mermet ? Certains esprits chafouins voient une partialité dans ses sources et ses thèmes de prédilection, voire une atteinte éhontée au respect de la pluralité des opinions. Mermet la revendique-t-il ? Maja est allée lui poser la question, dans son bureau plein de livres publiés par d'étranges maisons d'édition. Il lui livre les secrets d'un reportage bien préparé, et, scoop, la façon dont BHL ou Finkielkraut peuvent faire œuvre d'utilité sociale…

Emission d'@rrêt sur images 

 

BONUS

CHOMSKY ET COMPAGNIE

Film documentaire de Daniel Mermet, 2009 - ATTENTION 8 secondes de latence en début de film !

 

 

 

POUF ! A PLUS TÉLÉ !

C'est idiot mais ça me fait rire ... Oui, il ne faut pas acheter des gadgets et en plus leur faire traverser l'Atlantique mais bon tant pis je déteste trop la TV, je balance, le graal c'est ICI

Bonne nouvelle, je ne suis pas la seule à avoir eu le coup de foudre, Les Mutins de Pangée le propose sur leur site ICI

Bon, et puisque j'en suis à évoquer les Mutins de Pangée, sachez que c'est à eux que j'ai "emprunté" le Chomsky et Compagnie. Aujourd'hui ils réalisent un nouveau film qui a pour sujet Howard Zinn et en tant que coopérative, pour financer ce projet, ils ouvrent une souscription, LÀ

Ils en parlent ainsi ;

Avec l’énorme succès de son livre Une histoire populaire des Etats-Unis, Howard Zinn a changé le regard des Américains sur eux-mêmes. Zinn parle de ceux qui ne parlent pas dans l’histoire officielle, les esclaves, les Indiens, les déserteurs, les ouvrières du textile, les syndicalistes et tous les inaperçus en lutte pour briser leurs chaînes. A Paris et à Boston nous avons eu la chance de rencontrer Howard Zinn et de le filmer, toujours stimulant et fraternel. À la fin Zinn disait « Je veux qu’on se souvienne de moi comme quelqu’un qui a donné aux gens des sentiments d’espoir et de pouvoir qu’ils n’avaient pas avant ».

Voilà exactement ce qui nous a donné envie de réaliser ce film.

 

 

LA CAGOULE, enquête sur une conspiration d'extrême droite

Un documentaire de William Karel - 1996 - Aux sources de l'extrême droite. L'histoire de la Cagoule, organisation terroriste qui entreprit de renverser la République.

C'est drôle 36 le Front popu on voit très bien ce que c'est, mais alors 34 et l'univers de la France cagoularde ça n'a pas retenu l'attention de la multitude.

 

 

HENRI GUILLEMIN

En fouillant je suis tombé sur Henri Guillemin qui dans L'affaire Pétain raconte la collaboration, le pouvoir et les élites sous l'occupation (les 12 épisodes de 30 mm chacun sont regroupés sur le site des archives de la télévision suisse )

Dans le premier épisode ci dessous, il fait un résumé fracassant de la République et des gouvernements de 1875 à février 34.

 

 

CAPITALISME, MORALE et… désespoire, nausée, choucroute ?

 

 


TOUTES LES CIVILISATIONS NE SE VALENT PAS / GUÉANT LE BARBARE - Edwy Plenel

SAMUEL HUNTINGTON ET LE CHOC DES CIVILISATIONS

POPULISME HYSTÉRIQUE, la chasse aux boucs émissaires - Robert Kurz 

FRONT NATIONAL : MÊMES CAUSES, MÊMES EFFETS... Frédéric Lordon

MARINE LE PEN ALTER-MONDIALISTE ? Là bas si j'y suis

 ENQUÊTE SUR LA NOUVELLE EXTRÊME DROITE

L'OPINION PUBLIQUE N'EXISTE PAS - Pierre Bourdieu

HOLLANDE VS FINANCE - Reportage de François Ruffin

 

 

 

 

 

TOUTES LES CIVILISATIONS NE SE VALENT PAS

En février 2012, le ministre de l’Intérieur, Claude Géant, Ministre du gouvernement Sarkozy, affirme que toutes les civilisations ne se valent pas. Serge Letchimy, député de la Martinique, réagit à l’assemblée nationale. 

 

Voici l’intervention du député dans son intégralité :

« Nous savions que pour M. Guéant la distance entre immigration et invasion est totalement inexistante et qu’il peut savamment entretenir la confusion entre civilisation et régime politique. Ça n’est pas un dérapage, c’est une constante parfaitement volontaire. En clair, c’est un état d’esprit et c’est presque une croisade. M. Guéant vous déclarez du fond de votre abîme, sans remords ni regret, que toutes les civilisations ne se valent pas. Que certaines seraient plus avancées voire supérieures.

« Non, M. Guéant, ce n’est pas "du bon sens", c’est simplement une injure qui est faite à l’Homme. C’est une négation de la richesse des aventures humaines. C’est un attentat contre le concert des peuples, des cultures et des civilisations. Aucune civilisation ne détient l’apanage des ténèbres ou de l’auguste éclat. Aucun peuple n’a le monopole de la beauté, de la science du progrès ou de l’intelligence. Montaigne disait "chaque homme porte la forme entière d’une humaine condition". J’y souscris. Mais vous, monsieur Guéant, vous privilégiez l’ombre.

« Vous nous ramenez, jour après jour, à des idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration au bout du long chapelet esclavagiste et colonial. Le régime nazi, si soucieux de purification, était-ce une civilisation ? La barbarie de l’esclavage et de la colonisation, était-ce une mission civilisatrice ?

« Il existe, M. le premier ministre, une France obscure qui cultive la nostalgie de cette époque, que vous tentez de récupérer sur les terres du FN. C’est un jeu dangereux et démagogique qui est inacceptable. Il existe une autre [France], celle de Montaigne, de Condorcet, de Voltaire, de Césaire ou d’autres encore. Une France qui nous invite à la reconnaissance, que chaque homme... »

M. Letchimy est alors censuré par le président de l’Assemblée. Voici la fin de son intervention :

Une France qui nous invite à la reconnaissance que chaque homme, dans son identité et dans sa différence, porte l’humaine condition, et que c’est dans la différence que nous devons chercher le grand moteur de nos alliances !

Vos déclarations ne sous-tendent pas une stratégie, un calcul politique médiocre et pitoyable.

 Votre seul but, Monsieur Guéant, au mépris de l’éthique la plus élémentaire, c’est de vous servir de la récupération des voix du front national pour tenter d’installer une idéologie douteuse.

 C’est un jeu dangereux !

 Un jeu ignoble qui vous a déjà anéanti mais qui nous insulte tous !

 Alors monsieur le premier ministre : Quand, mais quand donc votre ministre de l’intérieur cessera t-il de porter outrageusement atteinte à l’image de votre gouvernement et à l’honneur de la France ?

 Serge Letchimy

 

A lire en miroir à l’allocution du député un extrait du discours sur le colonialisme d'Aimé Césaire :

«  Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à la dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer (…) qu’au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent ..  »

CESAIRE, Discours sur le colonialisme - Le texte intégral PDF

 

GUÉANT LE BARBARE -

GUÉANT_LE_BARBARE PDF de l'article

 Extraits

« Toutes les civilisations ne se valent pas », a donc déclaré en 2012 un ministre de la République, évoquant des civilisations « plus avancées » que d’autres ou « supérieures » à d’autres, puis précisant que « ce qui est en cause, c’est la religion musulmane. Un député de la Nation lui a répondu que c’était « une injure faite à l’homme », sur le fumier de laquelle avaient poussé ces « idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration ». Face à l’ignominie proférée par ce ministre, Claude Guéant, ce député, Serge Letchimy, a sauvé notre honneur. Démonstration dans ce parti pris.

 Il est des temps de déchéance nationale où l’on en vient à avoir honte non seulement des dirigeants de son pays, mais aussi de cette presse qui accompagne leur bassesse. C’est ainsi qu’au lendemain de l’intervention à l’Assemblée nationale du député (apparenté PS) de la Martinique et président de son conseil régional, on lit, mercredi 8 février, dans Le Figaro (en manchette de Une) et dans Libération (en page 12, dans le corps de l’article) le même mot : « dérapage ». « Le dérapage du député Letchimy efface celui de Guéant », écrit le quotidien classé à gauche, tandis que le brûlot de la droite titre : « Le dérapage d’un député PS enflamme la campagne ».

 L’incendiaire, ce serait donc l’héritier politique d’Aimé Césaire, leader du Parti progressiste martiniquais. Et son « dérapage », qui effacerait la monstruosité énoncée par Claude Guéant, elle-même réduite à un simple écart de langage, devrait être mis sur le compte de « circonstances atténuantes » (Libération toujours), liées, pour reprendre les termes de Pierre Moscovici, directeur de la campagne socialiste à la présidentielle, à « sa sensibilité, celle d’un homme qui appartient aux Antilles ». Assigné à son origine, voire à la couleur de peau qui en témoigne, Serge Letchimy est ainsi renvoyé au registre passionnel de l’émotion.

 C’est tout le contraire : le premier élu de la Martinique, président de son exécutif régional, a tenu un discours de raison, aussi argumenté que nécessaire, aussi justifié que pertinent. Aucun des deux articles de presse précités ne cite précisément la question au premier ministre de Serge Letchimy, se contentant d’en extraire les mots « nazisme » et « camp de concentration » comme s’il s’agissait de cris, d’injures ou d’insultes lancés dans l’hémicycle parlementaire. Il faut donc commencer par lire le raisonnement développé par le député martiniquais, et c’est alors que l’on comprend qu’il n’a fait qu’énoncer les principes qui ont fondé les valeurs démocratiques européennes aux lendemains de la barbarie nazie et du génocide juif.

 (…)  Hier comme aujourd’hui, la peur du monde est toujours au ressort des xénophobies et des racismes. Incapables de relever les défis du monde, de les comprendre et de les maîtriser, les gouvernants qui font commerce de ces haines cherchent à survivre par la désignation de boucs émissaires de façon que se libère et s’épuise la peur qui les anime. C’est en effet, comme le rappelait le député de la Martinique, une très longue histoire qui, hélas, fait aujourd’hui retour. « C’est un homme qui a peur », écrivait dès 1946 Jean-Paul Sartre à propos de l’antisémite dans ses Réflexions sur la question juive. Mais ce portrait vaut aussi bien pour le négrophobe ou pour l’islamophobe d’aujourd’hui : « C’est un homme qui a peur. Non des Juifs, certes : de lui-même, de sa conscience, de sa liberté, de ses instincts, de ses responsabilités, de la solitude, du changement, de la société et du monde ; de tout sauf des Juifs. (…) Le Juif n’est ici qu’un prétexte, ailleurs on se servira du nègre, ailleurs du Jaune. Son existence permet simplement à l’antisémite d’étouffer dans l’œuf ses angoisses en se persuadant que sa place a toujours été marquée dans le monde, qu’elle l’attendait et qu’il a, de tradition, le droit de l’occuper. L’antisémitisme, en un mot, c’est la peur devant la condition humaine. »

 Plus d’un demi-siècle a passé, et cet horizon de réconciliation avec nous-mêmes, notre peuple et sa diversité, est toujours au lointain : ce qui fut difficilement conquis par nos compatriotes juifs – être admis comme français et juifs –, par le détour nécessaire d’un réveil de mémoire et d’une vérité de l’histoire, reste à conquérir durablement pour nos compatriotes arabes et noirs. Il le reste d’autant plus que, face à la triple crise – démocratique, économique, sociale – qui mine notre pays, la droite extrême a choisi, avec entêtement, d’emprunter une voie de division où la France est montée contre elle-même, dans une guerre des identités, des origines, des religions, etc.

 

 

 

SAMUEL HUNTINGTON ET LE CHOC DES CIVILISATIONS

Samuel Huntington part du constat que les distinctions essentielles entre les individus ne sont pas de nature idéologique, politique ou économique mais culturelle, car le monde est en butte à une crise générale d’identité. Lorsque les peuples s’efforcent de répondre à la question : qui sommes nous ?, leur réponse fait référence aux ancêtres, à la religion, à la langue, à l’histoire, aux valeurs, aux coutumes, aux institutions. Il en déduit que les peuples s’identifient à des groupes culturels qui reposent sur la religion, disons sur un système de pensée. Pour se déterminer et pour savoir qui il est, l’homme cherche au premier chef à définir qui il n’est pas. La reconnaissance identitaire ne s’effectue pas par une accumulation de traits communs, mais par une opposition aux autres : « Je suis Occidental parce que je ne suis pas musulman, confucéen, hindou, etc.»

 Fiche de lecture sur l'ouvrage de Samuel Huntington

 

Un "choc des civilisations" ? 

La fameuse théorie de l'universitaire américain (1927-2008) face aux cartes.

 

ARTICLE WIKIPÉDIA

 

Le Choc des civilisations comme fond idéologique identitaire de la droite dure des Guéant, Buisson, et de l’extrême droite.

Fiche de lecture et analyse partiale du choc des civilisations par « l’école des cadres » de Synergies européennes.

 « Nous considérons cet ouvrage comme fondamental et très stimulant pour une pensée prospective dans les relations internationales et civilisationnelles. Les nombreux concepts opératifs contenus dans son livre se révèlent précieux et peuvent être repris dans nos propres analyses et nos propres théories. Le caractère essentiel du livre n’a pas échappé à la critique universitaire et médiatique qui comme à son habitude, incapable qu’elle est de répondre à une pensée bien construite, s’est contentée de falsifier et de diffamer l’auteur et sa thèse afin de le discréditer. »

samuel_huntington_et_le_choc_des_civilisations_conference27112003metz PDF

 

 

 

 

POPULISME HYSTÉRIQUE - Robert Kurz

La chasse aux boucs émissaires

Le jeu de société le plus populaire, c’est la chasse aux boucs émissaires. Quand un grand ratage a eu lieu, la faute en incombe, dans la plupart des cas, non pas à la chose même mais aux personnes. Jamais ce ne sont des objectifs hybrides, des rapports sociaux destructeurs ou des structures contradictoires que l’on tient pour responsables, mais toujours le manque de volonté des sujets, leur incapacité, voire leur mauvaise volonté. Il est tout de même plus facile de couper des têtes que de renverser des rapports existants et de changer des formes sociales.

 

(…) Le contraire de cette recherche irrationnelle du coupable serait une critique sociale émancipatrice qui viserait non pas des individus ou des groupes particuliers, mais qui entendrait transformer les formes dominantes de la reproduction sociale et des rapports sociaux.

 

(…) Ces figures mythiques du Mal sont nécessaires pour décharger de manière irrationnelle et antiémancipatrice l’énergie négative de la crise sociale. Le terroriste, le spéculateur et le pédophile ont en commun qu’ils jaillissent de l’ombre – tout comme les forces anonymes de la concurrence. Personne ne l’a fait et tout le monde peut l’avoir fait. Au début des années 1930, Fritz Lang, avec son film M. le maudit, a montré de manière oppressante comment la traque d’un criminel sexuel mystérieux dans le Berlin de la grande crise économique mondiale se transforme en un syndrome psychologique de masse, qui crée un climat général de suspicion, de délation et de violence aveugle. La société offre un visage hideux à peine moins terrifiant que celui du tueur.

            Dans la crise mondiale que nous traversons aujourd’hui, le même syndrome se fait sentir à une échelle largement amplifiée par les moyens de communication électroniques. Le monde politique et les médias sont de plus en plus les auteurs d’un populisme hystérique qui, au bout du compte, en appelle au lynchage.

L'article ici

 

 

 

FRONT NATIONAL : MÊMES CAUSES, MÊMES EFFETS...
Frédéric Lordon

Extrait

... On ne reconnaît pourtant jamais si bien la surdité politique qu’à son empressement à certifier qu’elle a « bien entendu le message » et que « les Français ont envoyé un signal fort ». (...) En attendant, de secousse en secousse, le FN fait sa pelote, et toujours pour les mêmes raisons, celles de la protestation antilibérale constamment réaffirmée, et du déni qui lui est constamment opposé. Il faut donc vraiment des œillères pour ne pas voir, ou ne pas vouloir voir, la régularité granitique qui conduit la vie électorale française : quand l’orthodoxie néolibérale pressure les salaires, dégrade les conditions de travail, précarise à mort ou jette au chômage, quand elle détruit les services publics, abandonne les territoires par restriction financière, menace la sécu et ampute les retraites, toute proposition de rupture reçoit l’assentiment, toute trahison grossit le ressentiment, tout abandon du terrain nourrit le Front national.

La vie politique française est donc bien moins compliquée que ne voudraient le faire croire les experts à tirer dans les coins qui se sont fait une spécialité de l’évitement des questions de fond, et notamment de celle qui (les) fâche : la question de la mondialisation, et de son incarnation européenne — à l’image de l’inénarrable Bernard Guetta qui, après les baffes successives du TCE, des scrutins désastreux et de la crise européenne sans fond en est toujours à trouver insensé qu’on puisse faire « de l’Union européenne le cheval de Troie de la mondialisation ». Aussi vont-ils répétant que tout projet de transformation de cet ordre social n’est que « repli sur soi »... Le libre-échange et la finance déréglementée nous détruisent, mais toute tentative d’échapper à la destruction commet la faute morale du « repli sur soi ». Le corps social devrait donc avoir l’heur de se laisser détruire avec grâce et l’on s’étonne qu’une part croissante de l’électorat prenne le mors aux dents ! Conformément en effet à un enchaînement très semblable à celui que Karl Polanyi avait décrit à propos des années 1920-1940, le (néo)libéralisme, entre inégalités, relégation des pauvres et déréliction individualiste, détruit la société. Très logiquement, et de la même manière qu’alors, le corps social lutte pour résister à sa propre destruction, quitte à s’emparer des pires moyens, parce que toutes autres solutions épuisées, ce sont les seuls, et qu’aux désespérés quelque chose vaut toujours mieux que rien.

L'article en entier ici 

 

 

 

MARINE LE PEN ALTER-MONDIALISTE ?

LÀ-BAS SI J'Y SUIS : ON EST PAS AU BOUT DE LE PEN

Début : 1/12 à 3'40

 

 

LE PEN - LE DIABLE DE LA REPUBLIQUE

Documentaire de Jean-Charles Denia, écrit par Emmanuel Blanchard et Grégoire Kaufmann -

Fondé en 1972, le Front national de Jean-Marie LE PEN, désormais présidé par sa fille Marine, est devenu en 40 ans le troisième parti de France.En 2012, le Front national portera, pour la cinquième fois, la candidature d'un LE PEN aux élections présidentielles. Un scrutin en forme de passage de témoin entre Jean-Marie, le chef charismatique, et sa fille Marine, qui affiche crânement son ambition : conquérir le pouvoir. Le groupuscule fondé par Jean-Marie Le Pen en 1972 est aujourd'hui le troisième parti de France. Jamais parti d'extrême-droite n'avait connu une telle longévité. Raconter son histoire, c'est revenir sur une saga politique riche en intrigues et en rebondissements. A coups de scandales et de provocations, Le Pen a cultivé son image de paria de la République, refusant toute stratégie susceptible de transformer le FN en parti de gouvernement.Dans ce documentaire, l'histoire du Front National nous est racontée par des intervenants qui en ont tous été les acteurs ou les témoins. Membres du parti, adversaires déclarés, observateurs attentifs, ils parlent ici sans langue de bois.


Première partie

deuxième partie 

 

FRANCE INTER - La marche de l' Histoire -

Grégoire Kaufmann

 

 

ENQUÊTE SUR LA NOUVELLE EXTRÊME DROITE
La déferlante  anti-islam : enquête sur la nouvelle extrême droite
Spécial investigation /Une enquête de Mathias Hillion et Karim Rissouli, mai 2011

 

 

Réflexions sur les sondages et enquêtes d’opinion

L'OPINION PUBLIQUE N'EXISTE PAS
Pierre Bourdieu

…Les problématiques qui sont proposées par les sondages d'opinion sont subordonnées à des intérêts politiques, et cela commande très fortement à la fois la signification des réponses et la signification qui est donnée à la publication des résultats. Le sondage d'opinion est, dans l'état actuel, un instrument d'action politique ; sa fonction la plus importante consiste peut-être à imposer l'illusion qu'il existe une opinion publique comme sommation purement additive d'opinions individuelles ; à imposer l'idée qu'il existe quelque chose qui serait comme la moyenne des opinions ou l'opinion moyenne. L'« opinion publique » qui est manifestée dans les premières pages de journaux sous la forme de pourcentages (60 % des Français sont favorables à...), cette opinion publique est un artefact pur et simple dont la fonction est de dissimuler que l'état de l'opinion à un moment donné du temps est un système de forces, de tensions et qu’il n’est rien de plus inadéquat pour représenter l'état de l'opinion qu'un pourcentage.

 

   On sait que tout exercice de la force s'accompagne d'un discours visant à légitimer la force de celui qui l'exerce ; on peut même dire que le propre de tout rapport de force, c'est de n'avoir toute sa force que dans la mesure où il se dissimule comme tel. Bref, pour parler simplement, l'homme politique est celui qui dit : « Dieu est avec nous ». L'équivalent de « Dieu est avec nous », c'est aujourd'hui « l'opinion publique est avec nous ». Tel est l'effet fondamental de l'enquête d'opinion : constituer l'idée qu'il existe une opinion publique unanime, donc légitimer une politique et renforcer les rapports de force qui la fondent ou la rendent possible.

Le texte en intégralité

 

 

HOLLANDE VS FINANCE

 

 

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